Objectif et Partenaires

Le domaine de Praillebard offre à la recherche scientifique un terrain d’expérimentation protégé qui n’est pas un simple jardin botanique ou zoologique, mais un écosystème complet en équilibre, où se manifestent, sans gêne extérieure, les interactions de toutes les espèces présentes.

Les chercheurs peuvent alors expérimenter librement, hors de toute perturbation et sur des temps longs.

Une salle de manipulation avec paillasses sèches et humides (et petit matériel de laboratoire associé) et les possibilités d’héberger ponctuellement les équipes sur place viennent augmenter le confort des conditions de travail à la Fondation.

Les études sont réalisées en raison de leur intérêt scientifique après consultation du Comité scientifique qui émet un avis au Conseil d’Administration.

Mâle Sarcelle d'hiver marqué avant d'être relaché
Mâle Sarcelle d’hiver marqué avant d’être relaché
Mesure du bec d’une femelle de canard Colvert
Mesure du bec d’une femelle de canard Colvert
Lâcher d'un chevreuil femelle équipée d'un collier GPS
Lâcher d’une femelle de chevreuil équipée d’un collier GPS

L’objectif est d’améliorer les connaissances sur la faune, la flore et les milieux qui les abritent permettant d’adopter des mesures dans le but de les conserver ou d’en améliorer la gestion. Au profit des naturalistes mais aussi des chasseurs, des pêcheurs, des agriculteurs ou des aménageurs d’espaces naturels.

On distinguera les inventaires et suivis réalisés en interne par la Fondation, pour lui permettre de guider sa gestion, et les recherches proprement dites, conduites par les laboratoires extérieurs, avec leurs objectifs propres et en fonction de la politique française de recherche en biologie et en écologie.

De nombreux axes de recherche ont déjà été explorés et la Fondation souhaite développer certains d’entre eux et valoriser certaines données recueillies sur le Domaine:

  • Climatologie et hydrologie :
    • Valorisation du suivi en continu de température, pluviométrie, aérologie grâce à la station météo connectée, qui vient compléter et actualiser les recherches rétrospectives historiques,
    • Valorisation du suivi de la limnimétrie hebdomadaire des 4 étangs corrélée aux données climatiques,
    • Suivi de la qualité des eaux : qualité chimique, biochimique et qualité biologique (micro- et macroplancton, micro- et macro-invertébrés, algologie, microbiologie, recherche d’agents pathogènes), tout cela en relation avec les stratégies de gestion des étangs et la productivité piscicole.
  • Biodiversité :
    • Inventaires des principaux groupes zoologiques et botaniques, recherche et protection d’espèces patrimoniales, suivi pluriannuel de la répartition spatiale des végétaux aquatiques, phytosociologie des boisements. Tout ceci dans une perspective de suivi à long terme des conséquences des évolutions climatiques.
  • Dynamique des espèces invasives ou indésirables et stratégies de protection : mammifères, oiseaux, plantes et insectes.
  • Dynamique des populations et des peuplements : les études cherchent à associer les approche démographiques, génétiques et comportementales en relation avec les spécificités du milieu dombiste :
    • Etude des peuplements aviaires, de leur évolution qualitative et quantitative en fonction des aléas climatiques et des aménagements de leurs territoires,
    • Comportements nutritionnels, reproducteurs et sociaux de certaines espèces d’oiseaux,
    • Valorisation des comptages hebdomadaires des oiseaux d’eau sur les 4 étangs du Domaine réalisés depuis plus de 20 ans,
    • Etude des peuplements d’amphibiens : démographie, structures d’âge, biologie de la reproduction, comportements territoriaux et migratoires, génétique des populations,
    • Etude des populations de grands herbivores : dynamique des populations, comportements territoriaux, influence de l’abroutissement sur la structure du couvert végétal,
    • Etude des micro-mammifères et de leurs prédateurs : diversité, dynamique des populations, comportements alimentaires.
  • Etudes d’organismes d’intérêt agronomique : insectes ravageurs ou auxiliaires, bactéries du sol et de la rhizosphère, bactéries phytopathogènes.
  • Etudes de la qualité des sols (physico-chimie, microbiologie et microfaune) en relation avec la gestion  des étangs (alternance évolage/assec et choix des cultures d’assec).
  • Etudes d’ordre sanitaire : agents et vecteurs de pathologies végétales, animales ou humaines.

Les principaux partenaires scientifiques sont :

  • Universités

  • CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique)

  • INRAE (Institut National de la Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement)

  • SLL (Société Linéenne de Lyon)

  • OFB (Office Français de la Biodiversité)

  • VetAgroSup (Ex-Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon)

  • ISARA (Institut Supérieur d’Agronomie Rhône-Alpes)

  • Tour du Valat

Hors organismes officiels (INRAE, OFB), il n’existe pas en Rhône-Alpes, à notre connaissance, pareille possibilité pour la recherche scientifique de terrain.

Même les parcs nationaux et les réserves naturelles du ministère de l’Environnement – dont certains assurent des activités de recherche – sont loin d’avoir les mêmes possibilités, et la même souplesse de fonctionnement.

Equipe de scientifiques au travail
Equipe de scientifiques au travail

En parallèle à l’accueil des scientifiques sur son domaine, la Fondation a organisé plusieurs colloques scientifiques nationaux sur le thème des zones humides, dont les actes sont disponibles sur simple demande ou à télécharger.

  • Zones humides continentales : des chercheurs aux gestionnaires en 2002,

  • Insectes en zones humides continentales en 2008,

  • Forêts des zones humides continentales en 2017,

Enfin, dans le but de diffuser ces connaissances à un public plutôt scientifique, la Fondation publie régulièrement « Les Cahiers Scientifiques de la Fondation Pierre Vérots »

Les Cahiers Scientifiques sont disponibles sur simple demande ou en téléchargement libre ici

Cahiers scientifiques